L'ECONOMIE: Un corps à deux mains
ARTICLE
LE MARCHE :
UN CORPS A DEUX MAINS L’EQUILIRE DU MARCHE :
POUR UN SYNCHRTISME DES ECOLES
INTRODUCTION
La science économique tout au long de son évolution a toujours recherché les solutions à des problèmes pertinents tels que la croissance, l’inflation, le chômage,…l’équilibre. Ce dernier, source d’interprétations diverses et d’analyses plurielles a toujours été au centre de la préoccupation de tout économiste : L’EQUILIBRE DU MARCHE. Le marché peut être défini simplement comme un lieu (qui peut être physique comme le marché de MOKOLO ou virtuelle à l’instar du e-business par eBay par exemple) de confrontation de l’offre et de la demande, de laquelle confrontation nait un prix d’équilibre. L’équilibre pour sa part peut être compris comme un état stable, durable et éventuellement unique où tous les agents économiques trouvent leur satisfaction, ou du moins la majorité des agents. Le problème d’équilibre du marché se pose encore aujourd’hui et chaque courant de pensée essaie trouver une percée positive vers la solution. Nous nous donnons pour objectifs d’abord de présenter les grandes théories de l’équilibre du marché et après d’apporter un complément de contribution à celles-ci, certes pas nouvelle mais originale.
A. LES THEORIES DE L’EQUILIBRE GENERALE
Plusieurs courants économiques ont contribués à la détermination du fonctionnement équilibré du marché. Nous restreindrons dans le cadre de cette brève analyse le deux courants majeurs qui sont à la base du reste.
1-LES CLASSIQUES ET LA MAIN INVISIBLE
Adam Smith que nous estimons être l’un des tous premiers classiques est celui-là qui a imaginé sans imaginer et découvert sans découvrir la présence sur le marché d’une main portant invisible. Il prône le fonctionnement du marché par le marché et pour le marché se basant sur le fait qu’il existe une force(main) qui régule ou ajuste toute déviation du marché de ses bases. Cette force nait de l’interaction entre les agents et neutralise les forces qui se confrontent : Il y a autorégulation du marché. Jean-Baptiste Say vient plu tard confirmer cette tendance par sa loi dite des débouchés qui stipule que l’offre crée sa propre demande , même s’il ne l’a pas dit en des termes plus gracieux et raffinés cet énoncé très subtile. Bref, l’école classique confirme la présence d’une « main » que je nomme la « main de dieu », qui agit beaucoup plus dans la prévention que dans la médication des bouleversements y afférents. Il n’y a donc aucune place pour l’Etat de venir s’incruster dans ses affaires car l’Etat selon les classiques ne connait rien d’autre qu’être nuisible et ainsi est toujours selon ces derniers, l’une des raisons phares des dérèglements du marché. Mais depuis ce dernier siècle, on constate avec regret le fait que « la main de dieu » n’est plus omnipotent c’est-à-dire qu’il ne détient plus la formule magique pour anticiper et encore moins pour délivrer le marché des différents cataclysmes qui l’accablent. C’est de là que John Maynard Keynes intervient.
2- LES KEYNESIENS ET L’INTERVENTION DE L’ETAT
Keynes et ses partisans croient en la place indispensable de l’Etat dans le bon fonctionnement du marché. Déjà pour Keynes, les marchés ne sont pas tous équilibrés. Il défend que l’Etat devrait intervenir, et intervenir de manière discrète dans le marché car le marché pose de multiples défaillances qui lui sont inhérentes. Les partisans de l’interventionnisme sans nier l’existence et le rôle sans égal de la « main invisible », se prononcent en faveur d’une place plus accrue de l’Etat dans l’épanouissement du système de marché. Et si le marché fonctionnait mieux comme le corps humain…
A. -LE MARCHE : UN CORPS A DEUX MAINS
Depuis Adam Smith jusqu’aujourd’hui, on a toujours parlé du marché comme un corps ; mais on a toujours vu que la « main invisibles » pendue à ce corps, à dire un être manchot dès sa naissance ; ce « pingouin » ne peut être que naturellement maladroit, et on ne peut pas attendre grande chose d’un tel individu surtout en ce qui concerne la question d’équilibre. Pour la petite histoire, un homme manchot ne bénéficie pas de toutes les aptitudes dont peut partager un être humain normal ou disons plutôt un homme ayant ses deux mains. Nous nous proposons d’imaginer que le marché fonctionne comme un être humain normal _disposant de deux mains_ et voyons ce qu’il en ressort.
1-L’ENIGME DU FAGOT DE BOIS DE NDOKANG
Il était une fois, un matin, un père de famille rassembla ses cinq enfants dans sa grande cour. Il amassa un petit tas de bois qu’il venait de se procurer sur le marché. Il apporta une solide corde et la présenta à ses enfants. Voici ce qu’il leur dit : « Mes enfants chéris, je connais votre génie et vos grandes qualités qui m’enchantent chaque jour quand j’y pense. Voici un petit exercice pour vous : attachez moi d’une seule main ce fagot de bois, chacun à son tour, avec cette corde. » L’aîné, passa en premier ; il prit la corde de sa main droite et épuisa toutes ses forces sans pour autant réussir à attacher le fagot de bois. Puis le second, puis le troisième…et au coucher du soleil, personne n’avait réussi le petit exercice. Alors le père prit la corde et de ses deux mains attacha le tas de bois. Puis, il prit la parole face à la protestation de ses enfants et dit : « C’était ce qu’il fallait faire. Dieu a donné à chacun deux mains pour des tâches comme celle-ci. Bien que vous ayez des têtes bien faites et bien pleines, pour réussir dans la vie, vous devriez travailler ensemble. »
Cette énigme peut s’appliquer aussi au marché. Le marché est un corps qui devrait fonctionner avec deux mains. Il ne devrait pas être manchot, source des problèmes qui lui sont inhérents. Il y a une autre main, bien qu’elle ne soit pas invisible.
2-LA « MAIN VISIBLE » DE L’ETAT
Le marché est bel et bien un corps à deux mains : La « main invisible » d’Adam Smith et la « main visible » de l’Etat. Nous supposons que la main droite soit la main la plus forte et la plus adroite du corps représentée ici par la main invisible ; et la main gauche, la main visible de l’Etat. La main droite bien qu’elle soit très forte a besoin de la main gauche pour attacher le fagot de bois. La main gauche, bien quelle ne soit pas autant appréciée que la main droite est indispensable pour le fonctionnement équilibré du corps humain. Elle n’est pas là pour vanter ses mérites. Au contraire, elle renforce la position dominante de la main droite. Les deux mains ne se confrontent, ni ne se comparent mais se complètent. La main visible de l’Etat ne se substitue pas à la main invisible, mais agit comme un complément à cette dernière, et c’est le marché qui en profite. L’Etat agit par la régulation, les subventions et ses différentes politiques. Il pallie aux défaillances d’un marché manchot et s’inscrit non plus comme un simple stabilisateur mais un Co-régulateur avec la main invisible. Leur mariage permet un fonctionnement amélioré du marché. Le fait que l’Etat soit érigé en la main invisible ne lui donne pas le feu vert pour toute action. Il agit tout simplement comme la main gauche.
CONCLUSION
La recherche de l’équilibre du marché est sujette à plusieurs controverses. Chacun y va dans son analyse. Les classiques défendent la main invisible et sont hostiles à l’action de l’Etat. Les Keynésiens pour leur part croient à l’intervention discrétionnaire de l’Etat pour jouer son rôle de stabilisateur. Le marché a des défaillances qui lui sont inhérents. Les externalités, l’incertitude, l’environnement et bien d’autres viennent en plus fragiliser tout rapprochement vers l’équilibre. Face à tout ceci, nous proposons un syncrétisme des pensées où Etat et marché s’érigent en un corps à deux mains pour un EQUILIBRE REALISABLE. Cependant, l’Etat c’est des personnes. Ces dernières, agiront-elles dans leur intérêt propre ou dans celui de la communauté ?
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